La dyspraxie est un trouble qui affecte la capacité à réaliser certaines activités liées à des situations visuospatiales.
Cela se traduit en mathématiques à des difficultés de graphies (écrire une lettre jusqu’à tracer un graphique) et visualisation spatiale (ne pas pouvoir se repérér sur una carte).
La dyspraxie est souvent accompagnée d’un autre trouble.
Une élève de 6ème a été signalée souffrir d’une dyspraxie et d’une dyscalculie. Je ne connaissais pas cela.
La dyscalculie est un trouble purement mathématique qui se manifeste par des difficultés à aligner des chiffres dans une opération, à dénombrer, etc.
Je me suis donc renseigné pour l’aider au mieux, puisqu’à Antsirabé il n’y a pas de professionnels qui puissent l’aider (pas de neuropsychologue en particulier).
Ainsi j’ai lu quelques pages sur internet, dont Oipef, DEVENIR, ffDys, un excellent article de Hélène Audren, et deux ouvrages, dont celui d’Alain Crouail Rééduquer dyscalculie et dyspraxie [2009, Ed. Masson].
Ce faisant, je me suis rendu compte que j’avais déjà rencontré (dans les années précédentes) ce type de troubles chez d’autres élèves qui n’avaient pas été diagnostiqués. J’ai puisé quelques exercices qui posent problème aux élèves ayant ces troubles que j’ai donnés aux élèves qui me paraissaient en difficulté en début d’année (voir extrait en fin de page). Je fus surpris du résultat. Seule l’élève signalée a effectivement montré des signes de ces troubles. Les autres élèves ont parfois raté les exercices mais de façon plus scolaire.
Mais que faire pour aider cette élève ? Les renseignements donnés sur internet sont pauvres (ou alors je n’ai pas trouvé, c’est possible aussi, et si vous avez des liens à partager, merci de laisser un commentaire), par contre les explications donnés par Alain Crouail sont très utiles.
Sans dévoiler son livre (il faut l’acheter si vous êtes concerné, il est très bien écrit), je peux quand même dire qu’il faut une certaine expérience pour agir avec efficacité. Il faut aussi du temps, ces élèves là ont besoin de se construire des images différentes de leurs camarades. Par exemple, on peut utiliser des repères visuels sur les instruments de géométrie, ou encore des feutres pour aider à repérer les chiffres dans le nombre… et surtout j’ai découvert une chose très étonnante pour un enseignant de math qui n’a pas été averti sur les problèmes de dys en général… les schémas sont, pour certains élèves plus un parasite qu’une aide !!
Certes, on sait qu’il y a trois façons d’apprendre, soit on est visuel, soit on est auditif, soit on est kinesthésique (on peut être des combinaisons aussi), et à ce sujet, je vous recommande deux lectures : vakpnl (pour vous tester), et un article de Chantal Teasdale, mais on dit souvent « mieux vaut un petit schéma qu’un grand discours »… Et c’est souvent un réflexe quand on aborde un problème mathématique que de tracer un schéma pour s’aider… donc en tant qu’enseignant on y a souvent recours et on incite nos élèves à en faire.
Et bien pour les dyscalculiques, dyspraxiques, ces schémas sont une gêne ! Au contraire il faut les aider à recourir à des « séquentiels verbaux », des histoires qu’ils se racontent pour se placer au sein même de l’exerice demandé. Quand je vous disais qu’il faut de l’expérience, c’est aussi, parce que cette démarche est tout à fait personnelle, et donc qu’il faut trouver comment faire pour chaque élève ayant ces troubles !
Enfin, il est intéressant d’avoir quelques notions à ce sujet pour sa pratique en classe. Si l’on sait qu’il faut présenter les choses différemment, qu’il faut répéter avec des mots différents, j’ai appris aussi qu’il faut parfois aller à l’encontre de ce qui nous paraît évident (les schémas !).
Je vous mets un extrait des exercices que j’ai utilisés, ils sont inspirés du livre d’Alain Crouail (lien externe).
Voici une vidéo pour découvrir la dyspraxie.
bonjours,
je suis ravie de vous que Mr Alain CROUAIL est fait un ouvrage enfin d’aider des enfants. Je connaît c’est méthode et elles sont fabuleuse car je suis une de c’est ancienne élève du lycée toulouse lautrec dans la classe qui se nommé GTI, il m’a beaucoup aider et je n’ai jamais plus le remercier.
Bonjour Deslot,
votre commentaire ne me surprend pas, je pense que vous êtes nombreux à avoir profité de l’expérience d’Alain CROUAIL.
S’il clique sur cette page, il sera heureux de vous lire, j’en suis sûr.
Bonne continuation.
Vincent
Ancienne élève de GTI je suis contentede voir que la classe profite d autres élèves
Je pense avoir diagnostiqué chez ma petite-fille Franco-Américaine une discalculie, cause d’une grande souffrance dans son parcours scolaire associé à une mauvaise estime d’elle-même. Je voudrais entrer en contact avec des spécialistes qui pourraient m’indiquer comment remédier à cette difficulté.
Merci